Détection précoce des plantes aquatiques exotiques envahissantes au Saguenay–Lac-Saint-Jean

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Description

Au printemps 2023, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) était à la recherche de partenaires pour développer un réseau de détection et de suivi des espèces de Plante Aquatiques Exotiques Envahissantes (PAEE). Le CREDD et l’OBV Lac-Saint-Jean ont signifié leur intérêt et ont conclu une double entente à cet effet.

Un projet de détection précoce de PAEE a donc été mené sur différents lacs de la région du Lac-Saint-Jean. Le projet avait comme espèce cible le myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum). Cette espèce présente une croissance très rapide et peut rapidement dominer un écosystème aquatique. Avec ses tiges pouvant croître jusqu’à six mètres de profondeur et ses feuilles en forme de plumes, le myriophylle à épis accapare toute la lumière et entravant la photosynthèse des plantes indigènes. Cette espèce forme des tapis denses qui compromettent la libre circulation des embarcations, en plus de perturber l’ensemble de l’écosystème.

Au cours des dernières années, il y a eu plusieurs signalements de myriophylle à épis dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ces signalements ont incité le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) à solliciter l’Organisme de bassin versant (OBV) Lac-Saint-Jean ainsi que le Conseil régional de l’environnement et du développement durable du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CREDD) pour lancer un projet de détection précoce de PAEE dans la région.

Les objectifs

La détection précoce est essentielle pour intervenir avant que les impacts ne soient trop importants et que la situation ne devienne irréversible. Le projet pilote s’inspirait du protocole de détection et de suivi des plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE) dans les lacs de villégiature du Québec du MELCCFP.

Les plantes aquatiques qui contribue à la santé des lacs

Tout comme les plantes terrestres, les plantes aquatiques (non envahissantes) sont des éléments clés de l’écosystème. Les nombreuses espèces qui y trouvent refuge contribuent à maintenir l’équilibre délicat de l’environnement. En plus d’être un refuge pour la biodiversité, elles sont de grandes productrices d’oxygène.

Les plantes aquatiques filtrent l’eau simplement en absorbant les nutriments pour croitre. Ce faisant, elles préviennent la prolifération d’algues nuisibles et de cyanobactéries. La présence de ces végétaux, complètement ou partiellement submergés, contribue à stabiliser les berges en ralentissant les vagues, limitant ainsi l’érosion. De plus, elles empêchent que les sédiments ne soient emportés par le courant.[1]

[1] Durand, J, -R, & Lévesque C. 1980. Flore et faune aquatiques de l’Afrique sahélo-soudanienne, Volume 1 Édition de l’office de la recherche scientifique et technique Outre-Mer collection initiation – Documentation technique n44, Paris. 392 p.

Les résultats

Nos efforts de détections, menés au cours de l’été 2023, ont seulement permis de conclure que l’hydrocharide grenouillette (Hydrocharis morsus-ranae) (voir photo) était présente dans la région. Une grande colonie a été répertoriée dans un chenal tributaire au lac Saint-Jean à la Marina de Saint-Henri-de-Taillon et une autre a été observé dans le petit-marais de Saint-Gédéon. Aucune observation de myriophylle à épis a été repéré sur les huit lacs visités.  Consulter le rapport de projets pour consulter le détail des résultats.

Nous espérons pouvoir poursuivre nos efforts de détections précoces dans les années à venir. Nous allons certainement poursuivre la mise en œuvre d’autres projets liés à la problématique grandissante des plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE) dans la région !

Partenaires

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