Les plantes aquatiques exotiques envahissantes au Saguenay–Lac-Saint-Jean

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Portrait

Peu de plantes aquatiques exotiques envahissantes ont été signalées au ministère. En effet, selon le site sentinelle du MELCCFP. Seuls le roseau commun, l’alpiste roseau et l’hydrocharide grenouillette seraient présents sur le territoire.

L’hydrocharide grenouillette (Hydrocharis morsus-ranae) a été détectée à la Marina de Saint-Henri-de-Taillon au Lac-Saint-Jean, ainsi qu’au Petit Marais de Saint-Gédéon dans le cadre du projet de détection précoce des PAEE. Cette espèce se trouve aujourd’hui dans de nombreux plans d’eau du Québec. L’hydrocharide grenouillette a des feuilles flottantes comme les nénuphars, mais plus petites. Entre juin et août, on la reconnaît par sa petite fleur blanche à 3 pétales et son cœur jaune (voir PHOTO).

Problématiques

Lorsqu’elles sont introduites dans de nouveaux environnements, les plantes aquatiques peuvent proliférer rapidement, déplaçant les espèces indigènes et altérant l’équilibre écologique. Ces espèces n’ont pas un caractère envahissant dans leur environnement d’origine. Elles deviennent envahissantes une fois qu’elles se retrouvent dans de nouvelles conditions avec des compétiteurs moins féroces. Les plantes locales ont de la difficulté à compétitionner pour les ressources, car les plantes invasives disposent de nombreux atouts : gigantisme, émission de substances toxiques pour les autres plantes, forte capacité de bouturage et graines nombreuses. En conséquence, les plantes exotiques envahissantes présentent un taux de survie nettement supérieur à celui des plantes locales.

Les plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE) ont tendance à former des tapis denses à la surface de l’eau, obstruant la lumière et entravant la photosynthèse des plantes indigènes. La perte de l’habitat peut nuire à la survie des espèces indigènes et altérer les cycles biogéochimiques de l’eau.

En plus de perturber les écosystèmes naturels, les tapis denses compromettent la libre circulation des embarcations, rendant les activités nautiques et de pêche impraticables. Les pertes de revenus pour les secteurs tels que la pêche et le tourisme, peuvent être significatifs. De plus, les coûts associés à la gestion et à l’élimination de ces plantes sont considérables. Les espèces envahissantes au Canada occasionnent chaque année des pertes de revenus et des dépenses de lutte s’élevant à plusieurs milliards de dollars.

État d’avancement

  • À l’été 2023, un projet pilote de détection précoce des PAEE est lancé au Lac-Saint-Jean par le CREDD et l’OBV Lac-Sain-Jean. Voir le projet
  • Des stations de nettoyage d’embarcation ont été implantées au Lac Bouchette, au Lac Labrecque et au lac Kénogami. Voir cet article
  • La CLAP a élaboré un projet de création de 20 nouvelles stations de nettoyage pour protéger le Lac-Saint-Jean. Voir cet article

Les bonnes pratiques

ENSEMBLE, STOPPONS LA PROPAGATION !

La lutte collective contre l’introduction et la propagation de plantes aquatiques exotiques est cruciale pour préserver la santé des écosystèmes aquatiques et maintenir la qualité de l’eau. Pour éviter la propagation des PAEE dans votre région, le nettoyage adéquat de son embarcation reste le meilleur moyen :

Un nettoyage adéquat devrait comprendre les étapes suivantes :

  • Inspection visuelle afin de voir si des résidus de plantes ou d’animaux se seraient fixés sur l’embarcation.
  • Nettoyer avec une machine à pression à l’eau chaude ou, si vous ne disposez pas de ce genre d’équipement, avec une dilution de vinaigre ou d’eau de javel (dilution à 10%) et une bonne brosse.
  • Vider tous les résidus d’eau qui pourraient être conservés à l’intérieur de l’embarcation.
  • Répéter le processus surtout lorsque vous changez de rampe de mise à l’eau.

Le saviez-vous ? Certains lacs de la région ont mis à la disponibilité des usagers des stations de lavage d’embarcations.  C’est le cas du lac Labrecque, de la ville de Lac-Bouchette et du lac Kénogami.